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Le billet audio: Cette semaine, les critiques font avant tout leur travail. Délaissant la nouveauté et sa pression constante, ils vont vers d’autres centres d’intérêt. D’où cette floraison de dossiers aux thèmes variés et aux angles inattendus…j’écoute la suite sur le teaser audio.

 Les unes.

 Beaucoup de dossiers cette semaine dans nos suppléments littéraires, mais encore quelques portraits.

La une du Rendez-vous des livres remplit pleinement sa mission puisqu’elle évoque les rencontres de la Maison des écrivains et traducteurs de Saint-Nazaire ; rencontres donc à ce quatorzième Meeting. L’Humanité, partenaire de la manifestation ne se limite pas à un affichage mais interroge le sens de la rencontre avec l’autre en temps de dérives identitaires. L’aventure géographique, recueil de textes bilingues est donc publié à cette occasion et interroge les notions de voyage et de géographie. L’article de Muriel Steinmetz répertorie quelques-unes des prises de position d’écrivains. Alain Nicolas complète par une recension des Ecureuils  (Felipe Toya Meet éditions) animal totémique de son récit fascinent et à la fois irritent le narrateur. Le dossier de Livres et Idées nous propose de nous intéresser aux pièces de théâtre adaptée en roman.

Pour Livre et idées (LaCroix) c’est un dossier consacré aux pièces de théâtre adaptés de romans. Sabine Audrerie écrit un article de fond sur quelques expériences et notamment celle de K.Warlikowski qui met en scène les français d’après sa lecture et son investigation personnelle de La recherche proustienne. Ses tableaux sont visibles

 

Pour ce qui est de l’actu, on notera que le prix Fémina nous vaut quelques retours d’articles pour le livre atypique de Marcus malte Le Garçon (Zulma) qui remette dans l’actualité littéraire cet écrivain solitaire plutôt voué au polar. Muriel Steinmetz en dégage une morale simple : « Après maintes péripéties comme autant d’épreuves de passage, le garçon fuit l’ensauvagement volontaire des hommes en société. ». Michel Bernard continue une route lente mais régulière avec ses Deux remords de Claude monet.et c’est Michel Erman, philosophe et linguiste qui lui apporte son soutien dans la rubrique réservée aux recensions non professionnelles de Libe La librairie éphémère.

Côté retour d’écrivains et même de grands écrivains, c’est Jack London qui donne le ton dans LibéL grâce à la mobilisation de Laurent Joffrin qui prend la plume pour célébrer la sortie du volume qui lui est consacré en « Pléiade ». L’édition de P.Jaworski, nous assure-t-il  restitue la vérité de ce marxiste darwinien, drôle d’attelage idéologique qui pratiquait le culte « de la force et de l’aventure ». En consultant notre tableauau vous verrez que de nombreux auteurs apparaissent pour une mention dans cette partie de l’année. C’est aussi le goût des critiques qui se manifeste.

 

Côté Chroniqueurs.

Etienne de Montety commence critique en rappelant que J.M Coetzee, prix Nobel peut tout se permettre « par exemple publier un livre de 70 pages à peine contenant trois courtes nouvelles. (Trois histoires, Seuil)» mais ça s’arrange très vite : « Les appeaux qui attirent leur pair vers leurs marais ce sont les efforts de l’écrivain qui tel le joueur de flûte de Hamelin ambitionne de charmer ceux qui le lisent. » Et c’est là pour le critique la leçon essentielle de la littérature d’imagination. Coetzee avait été salué par Lindon, Montety avait aimé Andréï Makine (L’archipel d’une autre vie, Seuil).Cette semaine c’est Jean-Claude Lebrun de l’Huma qui le trouve à son goût. Le roman sibérien entre Far East et étendue aventureuse de l’époque soviétique est décidément une terre prodigue de reconnaissance critique.

Bruno Frappat choisit de célébrer la lecture et les portraits d’écrivains, en rendant hommage à deux figures du monde littéraire des années écoulées (Contre-attaque, Sollers, Grasset et La passion des écrivains, Josyanne Savigneau, Gallimard).

Eric Chevillard va vers son centre habituel, celui des animaux en compagnie de >Jean-Luc Porquet et de sa Lettre au dernier grand pingouin (Verticales) : « Sans mentir, au fil des pages, le lecteur est saisi par une