Suite de nos photographies consacrées aux librairies de Venise.
Reconnaissez-vous cet auteur ?

Deux livres de l’actualité littéraire italienne à gagner.

LES UNES

C’est la deuxième Une cette année dans LibéL pour Mohamed MBougar Sarr ; Frédérique Roussel se place, cette fois, du côté de l’événement, portrait-carrière du jeune homme en écrivain et interview.

On devine que l’écrivain en question accepte d’autant plus volontiers d’y répondre que le journal a été le premier à, sinon le soutenir, du moins signaler l’importance de son œuvre. L’entretien montre un écrivain très au fait du rôle de la littérature, par exemple sur la nécessité de la vraisemblance dans la fiction ou bien encore avec cette déclaration « Rester en Afrique ou partir en Occident. Comment résolvez-vous l’équation ?- Entre ces deux continents et histoires entre lesquels on a toujours l’impression qu’il faut choisir, j’essaye d’en inventer un autre. Le troisième c’est le continent de la littérature »

Dans la même page un article salue le Renaudot de Nothomb dont l’exclamation « Là, vraiment, j’ai envie de dire : Papa on a le prix » montre qu’elle a su rester jeune.

Même Une pour le Rendez-vous des livres, sous la plume de Muriel Steinmetz qui souligne les qualités du livre de MMBS mais aussi celles du Nothomb.

En fait, Kafka dessinait ! Mathieu Lindon nous le disait samedi dans le LibéL ; parmi le legs à son ami Max Brod figuraient des cahiers dessinés, pour reprendre le titre éponyme de la collection qui les accueille aujourd’hui.

Reprenons, Max Brod est ami avec Kafka quel que soit le domaine dans lequel s’exerce son talent : « « Je fus de longues années l’ami de Kafka avant d’apprendre qu’il écrivait », écrit-il le croyant au début exclusivement dessinateur, et se démenant déjà pour la diffusion de ses œuvres. » Marqué par le graphisme japonais, Kafka se lance dans une série de représentations qui relèvent davantage du texte que du dessin, marquées peut-être essentiellement par les figures. Et ce qu’elles disent du mouvement chez Kafka. Après une longue bataille juridique les voici publiés.

Une de Toussaint par Sabine Audrerie dans Livres et Idées, supplément de La Croix A propos du livre que consacre Bernard Bonelle à sa femme disparue.

Un texte d’hommage « mû par la sincérité de dire ce que fut son compagnonnage de trente-cinq ans avec son épouse » Un texte qui s’appuie sur une lecture du Retable de Louis Bréa devant lequel il se trouve par hasard avec elle, à Gênes et qui représente la foule des bienheureux.

Franz Olivier Giesbert règle son compte (et peut-être ses comptes) avec la Ve République. Nous sommes sous l’ère De Gaulle : Les grands épisodes qui ont conduit le pays au déclin dans lequel il est actuellement, voilà selon Jacques de Saint Victor l’intérêt majeur de la saga en trois volumes entamée par Franz Olivier Giesbert ; ce dernier compte donc changer le regard sur la Ve pour en faire l’histoire d’un déclin en commençant par de Gaulle « victime de portraits plus ou moins cuculs d’auteurs de gauche à la Lacouture ou à la Jackson ».

La guerre d’Algérie « a été confisquée par une camarilla d’universitaires à la solde du FLN, qui en a fait un copié-collé de l’histoire officielle algérienne. », de plus De Gaulle croyait à la différence des civilisations. Bref F.O.G se lâche.

Les éditions Chandeigne même après la disparition de leur fondateur restent la référence des études lusitaniennes. « On parcourt ce recueil en songeant aux Indes, au cap des Tempêtes, à Lisbonne, à Coimbra, à Porto, en découvrant, au fil de cette immense fresque, près de 300 poètes ayant vécu entre le XIIe et le XXe siècle : huit cents ans d’histoire poétique portugaise. »

Voici pour le livre consacré par Max de Carvallho à la « La poésie du Portugal » Dans sa recension, Mathias Enard insiste surtout sur l’image du Portugal, sa particularité qui serait de se chercher une identité à l’image de sa figure phare, Fernando Pessoa : « Ce livre est comme une chambre d’écho, confie l’auteur à Florence Noiville, de siècle en siècle – même si chaque époque a son histoire, son esthétique ou sa sensibilité propres – les voix s’appellent, se répondent. »

il s’agit de donner à entendre l’une des plus grandes poésies européennes, du XXe siècle notamment. Cette dernière compose trois quarts du recueil. 

Dans le pêle-mêle

Deborah Levy et le troisième volet de sa trilogie consacrée à son éclosion comme auteur de roman ont séduit Astrid de Larminat qui voit en elle une femme dont l’œuvre est en cours, malgré parfois une tendance à l’humour systématique.

Ça et là Fenua de Patrick Deville ressurgit, cette fois c’est dans l’Huma. Alain Nicolas s’appuie sur les références de l’auteur pour souligner l’authenticité de sa démarche qui consiste à faire revivre dans le temps la magie des îles, Tahiti en tête.

Ta-Netishi Coates est lui aussi de retour dans le MDL pour La danse de l’eau, son premier roman qui vient d’être traduit en français.

Quant à Patricia Highsmith, elle est à la fois dans le Figlitt et le MDL ; même constat, ce livre établi à partir des carnets de notes de l’écrivaine, alcoolique, fêtarde, homosexuelle et (en privé) antisémite, offrent un portrait beaucoup plus contrasté qu’on ne l’aurait cru.

Portraits/Entretiens

Une sociologue, Christine Détrez se raconte en portrait dans le MDL, elle écrit sur les émotions et sur sa propre existence « Les enfants tu peux les garder » dit sa mère qui disparaît trois jours plus tard dans un accident de voiture. La famille ne l’évoquera plus jamais ; pas sa fille qui se lance dans une enquête aussi bien sociologique que personnelle. Le résultat « les émotions en carafe » nous dit Zoé Courtois dans son joli portrait.

Index des livres cités dans les suppléments littéraires de cette semaine