Il faut finir une année.

Et pour ce faire, donner quelques conseils de lecture d’été comme le cahier livre du Figlitt du 28 juin (choix de quarante livres), ou bien évoquer les toutes dernières parutions de l’année ou bien encore s’adonner au repêchage à l’image de La Croix et l’Huma ou bien prendre pour objet l’essence même de la critique littéraire, à savoir…la critique littéraire.

Avec une chronique d’Etienne de Montety en une consacrée au polar (Hével de Patrick Pécherot, Série noire) nul doute que les vacances sont là.

L’équipe du Figlitt est la première à rejoindre la plage et conseille avant tout Le tour de la France par deux enfants d’aujourd’hui de Pierre Adrian et Philippe Humm (Des Equateurs) qui reprennent le célèbre itinéraire républicain d’Augustine Fouillée avec un peu de distance cependant, puisqu’on passe de la 204 vintage au car Macron et BlaBlaCar pour ce qui concerne les moyens de locomotion.

Pour le reste et malgré un refus de nostalgie affiché, Astrid de Larminat relève leurs goûts éclectiques de Ferrat à Barrès en passant par René Fallet et leur déploration d’une France abandonnée.

Le reste du cahier offre les catégories traditionnelles du genre, conseil-de-lectures : Aventures, Héroïnes, Romanesque, Classique mais aussi Polar, Histoire et Littérature étrangère. Pour en revenir au chroniqueur vedette de la feuille, Hével constitue à ses yeux « un hommage rendu à Simenon » même si l’auteur interpelle le lecteur faisant en cela « une des rares concessions à la modernité, littérairement parlant. »

Après un spécial livres religieux il y a deux semaines, La Croix (Livres et Idées, donc) s’intéresse à Paris-Orphée d’Henri Cole (Le Bruit du temps) : « roman poétique dont on garde la profondeur pour une fin d’année qui lit moins pressée. « En magicien nous dit Pascal Ruffenach, à partir de presque rien, une fleur dans une vitrine, une panthère amnésique derrière les barreaux de sa cage, un torse d’Apollon aperçu au Louvre, un crépuscule illuminé des cierges d’une église, Henri Cole transfigure le réel depuis « ces humides ténèbres où la seule vraie lumière est celle de l’imagination. » Un livre de poésie illustré de photographies de l’auteur. On ne sera pas étonné de voir y figurer des références poétiques dont celle à Rilke.

Côté Huma, la une est consacrée, un mois environ après ses principaux concurrents, au Livre de l’inquiétude de Fernando Pessoa dans sa nouvelle traduction chez le même éditeur Christian Bourgois ; L’unanimité autour de ce travail, la traduction est de Marie-Hélène Piwnik, montre que Pessoa est toujours d’actualité et qu’il séduit toujours les imaginaires.

On ne s’étonnera pas non plus de trouver le Monde des livres (13 juillet) du côté des conseils de lecture pour les vacances. Le dernier numéro de ce vendredi propose 63 livres proposés par les journalistes de l’ensemble de la publication. Polar, dessins, cinéma, sexe, etc. la liste semble convenue mais aussi théâtre ou photographie, le Monde joue sur tous les tableaux.

Des surprises et des coups de cœur, comme on dit un peu partout aujourd’hui. En dernière page, la liste des livres de la rentrée retenus pour le prix du Monde.

Vous avez dit vacances ?

Retrouvez notre récapitulatif de l’année littéraire, L’année littéraire au rattrapage dans les colonnes du site Actualités de l’Ecole des Lettres !

Nous serons de retour le 23 août 2018, bonnes vacances et, bien entendu, bonnes lectures !