Les Unes.

Il existe une vie littéraire après la rentrée proprement dite et ses prix : des événements, salons, réunions d’écrivains y trouvent leur place mais aussi des livres qui s’inscrivent dans une actualité allégée.

 

Les journalistes du cahier livres de l’Huma racontent l’expérience de la MEET de Saint-Nazaire qui fête ses trente ans avec une anthologie diligentée par Patrick Deville, son directeur littéraire (Saint-Nazaire est littéraire, Meet éditions).

Alain Nicolas souligne que la Maison des Ecrivains Et Traducteurs reste un cas à part dans le paysage littéraire français, cette anthologie en reflète la diversité : ville saisie par Gracq, Nabokov, Jean Rolin, Reinaldo Arenas, etc.

Pour l’heure c’est aussi un recueil de nouvelles résultant de la confrontation Lima/Lisbonne qui révèle de nouveaux talents, ceux d’écrivains péruviens et portugais qui écrivent à l’occasion sur d’autres pays que le leur, le genre de la maison n’est pas l’exotisme à tous crins.

Liban, terre de livres titre le supplément livres de La Croix : une et dossier qui confirment le rôle prépondérant de cette place forte de la littérature francophone, vivant avec ses moyens mais qui tient salon.

Sabine Audrerie présente à Beyrouth rappelle qu’Amin Maalouf, Wajdi Mouawad, Adonis ou Vénus Khoury-Ghata font partie de sa diaspora littéraire. On y découvrira mieux Charif Majdalani qui remet en question la place de la montagne, lieu absolu de l’imaginaire libanais : « Dans le livre je montre comment cette image s’est dégradée, à travers la modification du comportement à l’égard d’un lieu devenu aujourd’hui objet de spéculations et de ravages écologiques. »

Comme on le voit on dépasse largement le Liban rêvé (L’empereur à pied, Seuil). On y rencontre également Alexandre Najjar, à l’œuvre déjà fournie qui mêle sa carrière d’avocat à celle d’écrivain, un fils de la guerre, « Son engagement double est clair : faire connaître la culture libanaise et défendre la liberté. » qui a créé une maison d’édition L’Orient des livres et a permis à diverses institution littéraire de se renforcer ou de pérenniser leur activité.

Côté parutions on retiendra que le Figaro littéraire consacre sa une et son dossier aux correspondances amoureuses, genre en vogue lancé (ou relancé) par le couple Miterrand /Pingeot l’année dernière, Camus et Casarès cette année.

Gallimard s’en fait une spécialité puisque le dossier est complété par les lettres de Claudel à sa maîtresse et celle de Philippe Sollers à Dominique Rolin « Aucun devoir conventionnel, nous dit Mathieu Terence, mais le désir choisi. Aucune religiosité sentimentale, mais le culte du beau simplement célébré au quotidien.» Relation apaisée quoique passionnelle d’un côté, relation compliquée voire déséquilibrée de l’autre, le prisme complet.(Correspondance, Lettres à Ysé, Lettres à Dominique Rolin.)

Libération s’intéresse en une du jeudi aux carnets de dessin d’Eric Cantonna qui sans se dire artiste mais éduqué à l’art par un père peintre, dessine de façon brute (il aime l’art brut et le collectionne). Figures au trait clair qu’il légende souvent de jeux de mots. (Mon carnet, Flammarion).

Samedi ce sera Balzac…pour le dernier tome de sa correspondance dans « La Bibliothèque de la Pléiade ».

 

 

Le pêle-mêle du matin.

 

On notera que le livre de Charif Majdalani est également chroniqué dans le Figlitt ; Christian Authier nous dit qu’il fait « entendre la nostalgie du monde d’avant, un monde auquel le mystère et l’inconnu avaient encore leur part. » dans un roman « en Technicolor, plein d’espaces et d’horizons lointains, plein de chair et sang. » Un roman sur la famille autant que sur la malédiction des descendants de L’empereur à pied (Seuil).

Le travail d’Adrienne Mayor sur les Amazones (réelles et supposées) continue d’intéresser la presse. Le sous-titre du livre de l’historienne anglaise n’y est sans doute pas pour rien  « quand les femmes étaient les égales des hommes ».

De même s’intéresse-t-on au livre d’Antoine Compagnon Les chiffonniers de Paris, travailleurs infatigables et pionniers du tri écologique « Tout se revendait, se recyclait,  nous dit Frédéric Mounier de l’Huma, Au prix, il est vrai, d’une souffrance dépeinte par Théodore de Banville en 1884 (…) « et comme un chien pelé/qui remâche des os et des carcasses dures,/Il cherche son régale parmi les tas d’ordures. »

A voir aussi et à lire ! le portrait de Pierre Michon en dernière page du Figlitt dans son entretien avec Thierry Clermont : « Je songe à publier les carnets qui m’ont accompagnés entre2000 et 2005, e, les améliorant, en les enrichissants. Ils constituent en quelque sorte le journal qui a accompagné un projet de livre qui n’a pas encore vu le jour. »

 

Index des titres parus dans la presse de cette semaine :

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