Les unes

Si jeudi avec le Monde des livres et samedi avec Libération on est parti du côté de Francfort avec une délégation abondante et un esprit de fierté nationale littéraire, cette semaine l’actualité se recentre sur la littérature en tant que telle et ses têtes d’affiche.

Pour La croix ce seront  les USA avec Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill ; construit sur la base de l’épopée – un homme parcourt l’espace et remonte les époques à la recherche de la figure maternelle – le roman s’avère, pour Natahlie Lacube une « ambitieuse fresque le tableau d’ensemble d’un grand pays fébrile, d’une démocratie malmenée où recule l’exigence morale autant qu’intellectuelle. » Humour, personnages de gamers c’est aussi un livre qui s’inscrit dans une forme de modernité littéraire (Gallimard).

Pour Le rendez-vous des livres c’est un cahier spéciale Amérique centrale qui fait la une, Valeria Luiselli est l’auteure mexicaine qui l’ouvre : son livre L’histoire de mes dents (l’Olivier) s’inspire d’une galerie d’art d’un quartier périphérique de Mexico fondée par un producteur de jus d’orange.

Elle joue avec les rapports entre art et ouvriers sur l’ensemble du livre. Elle joue tout court : « Je fais apparaître dans le roman les jeunes écrivains connus de ma génération, très connus à Mexico, mais inconnus dans d’autres contextes, y compris celui de l’usine. Par exemple Emilliano Monge, Yurri Herrera, que je transforme en policière, Veronica Gerber que je représente en vagabonde qui joue de la guitare dans le bus…C’est une manière de désacraliser un petit panthéon. »

On notera que dans ce cahier de l’Huma on retrouve le roman d’Emilliano Monge (Les terres dévastées, Philippe Rey). Le cahier se complète avec Le corps des ruines de Juan Gabriel Vasquez (Seuil).

Enfin le Figaro littéraire ouvre sur les écrivains contemporains qui s’attaquent à l’Histoire, de jean Michel Delacomptée à Antoine de Baecque en passant par Aline Kiner et Michèle Audin, soit, dans l’ordre la Hongrie sous influence ottomane, la Révolution française, Le Moyen-Âge de 1310 et la Commune de Paris. Un contraste singulier avec l’actualité historienne des journées de Blois notamment qui s’enroulent autour de l’histoire de l’Europe et celle du monde.

Le pêle-mêle du matin

Octobre oblige, dans LibéL on trouvera à la fois en une le livres de tariq Ali consacré à Lénine (Les dilemmes de Lénine, Sabine Wespieser) et une analyse de la période de la Terreur : La terreur, vérités et légende de Jean-Clément Martin publiée chez Perrin.

JMG Le Clézio faisait partie de la délégation française envoyée en Allemagne avec il faut bien le dire une certaine solennité mais il est aussi d’actualité avec Alma son nouveau roman (Gallimard) dont Claire Devarrieux dit pour LibéL « Il ne s’agit pas d’un songe. Le Clézio ne nous avait jamais emmenés chez lui de la sorte. Nous y sommes. Beaucoup de chose ont changé. »

Stéphanie janicot de la Croix renchérit  « Lorsque Dodo Fersen  écrit « voyager, c’est avoir les yeux ouverts lorsque tout le monde dort », on ne peut qu’y voir une justification aux éternels voyages du romancier. » Un Le Clézio limpide qui s’abrite à l’ombre de la famille des Fersen à Maurice terroir central de l’écrivain.

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