Les enfants à la une

Cette semaine c’est le salon du livre jeunesse de Montreuil, Le Monde des livres avait pris un peu d’avance jeudi dernier pour évoquer en une la figure de Claudine Desmarteau qui propose roman jeunesse Jan, (Thierry Magnier) et deux récits illustrés par elle-même Le premier, nous dit Frédéric Potet,  « Christopher Colombo, relate les aventures délirantes d’un joueur de jeux vidéo, embarqué par un saucisson magique dans un monde virtuel peuplé de sauvages-dépeceurs, de cow-boys « trop cool » et d’extra-terrestres anémiques. » On le voit l’auteur jeunesse est prolixe. Il faut dire que sa vie est parfois compliquée sur le  plan économique.

Johanna Luyssen, dans le Libération de ce jeudi, dresse un tableau contrasté de l’écriture pour les enfants ; pour ce qui est de l’argent donc, maigres à-valoir et petits droits d’auteur. Sur le plan de la création, davantage de liberté et quelques ambiguïtés levées : la dessinatrice Anick Picard lui confie ainsi ne rien changer à son écriture ; « Pour moi c’est le même humour dit-elle, même s’il y a quelques gros mots que je m’autorise pas. » Elle fait le tour d’un panel allant de Christophe Honoré à Agnès Desarthe dont émerge la figure de Clémentine Beauvais. Celle-ci écrit pour la jeunesse et tient un blog, nous dit la critique, intitulé « Mais pourquoi tu fais pas de la vraie littérature ? »

Le Figlitt nous le dit et plus particulièrement Timothée de Fombelle, « La littérature jeunesse est particulièrement artisanale. Il faut que les histoires fonctionnent. Il y a une sorte d’humilité du texte pour la jeunesse. Et un peu plus loin,  Je ne me lancerai pas dans le discours qui qui dit qu’un livre de jeunesse doit les marquer à vie, mais le minimum est de na pas les écoeurer. » Son dernier titre ? Georgia, il est publié en Gallimard jeunesse en livre-disque. C’est aussi la reconnaissance de Marie-Aude Murail et Françoise Dargent le dit « heureux les lecteurs de Marie-Aude Murail, qui grandiront avec de solides fondations. Avec elle, pas de tabou. Elle peut parler de tout en gardant toujours le sourire. » Par exemple, le harcèlement, la phobie scolaire, la scarification comme elle le dit elle-même, mais sans jamais simplifier les existences et caricaturer, donc…ça marche. Un auteur précis adoré du public jeunesse.

Pour La Croix c’est le beau livre, en anticipant tout de même un peu qui compose un cahier spécial (12 pages !), avec en une L’art et la table (Citadelle-Mazenod comme il se doit) de Patrick Rambourg, mais aussi Magritte, Les Musicals et l’éditeur de photographie Xavier Barral et, bien évidemment quelques nativités.