Cette semaine dans la chronique audio, Philippe Vilain dit non aux écrivains contemporains qui abandonnent le style ; il est soutenu par Eric Chevillard et le Figaro. Henri Michaux, lui, dit non à tout le monde.

 

 

 Les Unes

 Un écrivain nommé Patti Smith  pour le Figaro…littéraire. Bruno Corty livre un portrait enthousiaste de la furie éructant des années 1970, petite soeur de Janis Joplin  et propose de découvrir l’écrivain véritable qu’il a rencontré sur la terrasse de Gallimard pour son dernier livre M.Train (Gallimard) dédié à Sam Shepard.

Quand les petites annonces témoignaient de leur temps pour le cahier livres de l’huma ce jeudi à proopos du livre de Philippe Artières Miettes qui paraît chez Verticale. L’historien s’est intéressé aux petites annonces de Libé pour mettre en évidence la façon dont celles-ci rendent compte de la société des années 1979-1981. « Ce travail de sociologie appliquée, remarquablement conduit, traduit impeccablement l’imaginaire d’une époque. » On y retrouve des demandes de rencontre qui excèdent le cadre contemporain du sexdate pour aller vers des échanges souvent plus ouverts et plus inventifs en même temps.

Pour le MDL, la Une c’est le livre de Samar Yazbek consacré à son pays, la Syrie Les portes du néant s’offrent donc un chroniqueur de luxe en la personne de Jean Hatzfeld, de luxe au sens de la gratuité de l’excellence , d’auteur à auteur, l’écrivaine défie le lecteur ; à travers lui, elle maltraite la communauté internationale.Malgré les réserves qu’il formule sur quelques aspects du style, Jean Hatzfeld met en avant et en évidence la sincérité de l’auteur/

La Une du LibéL ce samedi c’était Le plein de super à propos des quais du polar à Lyon ; le super en question, c’est bien entendu la présence des plus grands noms qui démontrent pour Sabrina Champenois que Lyon est un festival très intéressant  « un plateau d’auteurs garni, la transversalité, (pas de thème général encombrant), des lieux à la fois opulents, et faciles d’accès » ; elle distingue aussi des écrivains moins connus comme Janis Otsiemi, Leye Adenle ou Kangni Alem, les invités du polar africain.

De la pensée dans les pinceaux pour le LibéL de ce jeudi ou, quand Art et philo sont associés.

Pour la Croix Marc Dugain veilleur des temps obscurs, du coup on apprend que le financier devenu écrivain est protestant. Macha Séry précise par ailleurs dans un article intérieur du MDL que la trilogie dont Ultime partie est le dernier volet va être adapté à la télévision pour Arte.

 

Par ailleurs dans la presse

Des livres continuent leur carrière avec parfois un léger décalage par rapport à l’actualité, c’est le cas de l’Histoire de la littérature récente d’Olivier Cadiot auquel LibéL fait un sort dont on se demande parfois s’il n’est pas un peu ironique par la plume de Louise de Crisnay.

Personne ne disparaît, c’est le titre d’un roman de Catherine Lacey (Actes Sud) dont Eric Chevillard avait dit le plus grand bien ; il réapparaît, chroniqué dans la rubrique de Libé intitulée Librairie éphémère (qui accueille des personnalités extérieures au monde de la critique) dans un article de Charles Delouche…étudiant à la Sorbonne.

Une allure folle d’Isabelle Spaak continue lui aussi sa carrière On notera que Philippe Vilain a le droit à la dernière page du Figlitt avec La littérature sans idéal, une attaque en règle contre l’écriture de livres pour rien, sans style et sans nécessité. (voir le teaser audio).

 

 

 

Côté chroniqueurs

Après le Figlitt il y a quelques semaines, c’est au tour de Bruno Frappat de s’intéresser à l’ouvrage d’Henri Gourdin Les Hugo, consacré à l’ensemble de la tribu. Il choisit d’en ffaire le compte rendu sous l’angle de la démythification de Victor et de son père le général une brute qui réprima dans le sang

Etienne de Montety s’amuse avec Hervé Le Tellier dont l’ouvrage Moi et François Mitterrand repose sur un malentendu ; écrivant au président pour le féliciter pour son élection en 1983, il reçoit une réponse administrative type. Il s’amuse dès lors à envoyer des lettres dans lesquelles il raconte sa vie, recevant toujours la même réponse. anecdotique? Pas si sûr: Ce sont les mêmes signes souligne le critique, mais il n’ont mystérieusement plus la même signification. Pour l’un, ils sont une réponse stéréotypée à un courrier, pour l’autre, l’expression personnelle d’une fidélité.C’est le ressort comique de ce petit livre (J-C Lattès).

Eric Chevillard soutient Philippe Vilain dans son effort pour reconquérir le style (à retrouver sur le teaser audio).